Autour de Taipei, jour 3. La météo taïwanaise nous promettant enfin du beau temps, nous enfourchons la moto pour une escapade de quelques dizaines de kilomètres au nord de Taipei. Au programme : Jinguashi, Yehliu, Yangmingshan !
(Ça te parle, hein.)
Jinguashi
Comme hier, nous commençons par un solide petit déjeuner. La journée va être longue ! (Ami lecteur, je te laisse imaginer comment je fatigue mes compères de voyage.)
Le premier arrêt en cette chaleureuse matinée, c’est Jinguashi. Face à la mer, sur le parking, nous contemplent les « restes des 13 niveaux ». Il fut un temps où cet ancien site d’extraction de cuivre s’étalait à flanc de montagne. Voilà qui ferait un superbe lieu d’urbex. Plus haut, la fameuse cascade dorée. Il va sans dire que les terres riches en minerais colorent la chose, une histoire d’eaux ferrugineuses. À moins que l’usine ait pu rejeter des choses pas très salubres ? Je suis heureux que cette météo flamboyante nous permette d’être éblouis par les chatoyantes couleurs du lieu. Et diable, une Nissan Micra break, c’est quoi ce truc ?
En s’élevant vers la ville de Jinguashi la route offre quelques spectacles intéressants. Au détour d’un virage, je ne sais que choisir entre la vue et la mini pagode. Plus loin, le temple Quanji, aka. Chuen Ji.
Interlude
Beaucoup de moto et peu de photos, comme si quelque chose m’avait empêché de sortir l’appareil en roulant. Certainement ai-je manqué de présence d’esprit. L’effet secondaire d’une éventuelle insolation ? Quoiqu’il en soit, la ville de Keelung est pittoresque et la côte nord de Taïwan vaut son pesant d’eau. D’or. Pardon.
Yehliu
Yehliu est connue pour son parc géologique. Nous ne nous y arrêtons pas. Non, car deux cents mètres plus loin se trouve une étendue, plus petite et sans touristes, pratiquement aussi jolie et encore plus impressionnante avec ses points culminants. Que serait MCALP sans ses conseils touristiques directement en provenance des autochtones, hein ? Certes il n’y a pas les sculptures du parc officiel, mais les formations rocheuses restent curieuses. Ce paysage est le résultat d’un empilement de roches de grès, de lave, et d’érosion naturelle par le vent et la Mer de Chine. Je pense à du gâteau à la broche et j’ai faim. Puis il y a ce poste d’observation qui permet d’apprécier une foultitude de détails avec un climat si bienveillant. (En vrai, je la ramenais pas quand il s’est agi de marcher le long de cette étroite corniche à quelques dizaines de mètres au-dessus de la mer !)
Xiaoyoukeng @ Yangmingshan National Park
Il y aurait plein de curiosités à parcourir au sein du parc national de Yangmingshan. À choisir, nous avons sélectionné la plus renversante : Xiaoyoukeng ! Nous sommes sur la montagne Datun, qui n’est autre qu’un volcan actif, sa dernière éruption remontant à 5 000 ans seulement. En conséquence, la vertigineuse vue sur les reliefs n’est gâchée que par les denses fumerolles émanant d’orifices jaunis au soufre. Saisissant !
Retour sur Taipei
Quelques derniers paysages, quelques dernières pépites, avant de revenir à la ville et son activité. Taïwan possède un patrimoine foutrement riche. Cette journée fournie en curiosités naturelles et construites par l’homme se termine par une vue, au loin, sur l’ultramoderne tour Taipei 101 culminant à plus de 400 mètres. Ce soir, elle a même la tête dans les nuages. D’ailleurs, je me demande comment un pays si développé peut avoir un institut météorologique aussi abominable.