Du Sun Moon Lake à Taipei, jour 7. Aujourd’hui je quitte la campagne pour retrouver l’effervescence de la capitale taïwanaise. Adieu la paisible ambiance de village, bonjour l’individualisme citadin ! (Coucou Isidore.)

J’ai pris ma dose de vert et de calme au Sun Moon Lake. La flotte, les rafiots et les plantes vertes sous les nuages, ça suffit. Un dernier petit déjeuner à base de mets incongrus, et hop. C’est d’ailleurs l’occasion d’ajouter à ma collection un ticket de caisse supplémentaire, comme tout bon autochtone, à m’en faire péter le portefeuille. Comment inciter les Taïwanais·es à être honnêtes et payer l’ensemble de leurs dûs ? En émettant un numéro unique de loterie sur chaque ticket de caisse. Bref. À moi le car pour aller prendre une bonne bouffée d’oxygène urbain. Campagne oblige, l’heure prévue sur internet, celle annoncée par le guichetier et l’horaire réel sont à peu près aussi proches que la sonde Voyager 1 de la Terre.

Taichung, gare HSR. High Speed Rail. Une gare toute récente, avec plein de béton et de verre pour un train qui va vite. Ah, voilà qui change des poisseuses reliques qui servent de transports en commun dans la cambrousse ! Comme les chinoiseries ça va un moment, je me paie le luxe d’un repas japonais et d’un dessert tout en légèreté avec des donuts américains. À l’effigie de visages à la mode bien asiatique. Alors qu’on fait tranquillement la queue de façon bien ordonnée pour monter dans un train qui, même sans parler, est foutrement plus poli qu’une caissière de Franprix. Bon, je dois encore être à la campagne, et cette humanité dégoulinante va disparaître une fois à la capitale.

Taipei. Enfin une ville, une vraie. Pas ces patelins de bouseux que je fréquente depuis plusieurs jours. Je n’en peux plus d’attendre ma dose d’individualisme et de consumérisme salvateurs. Voilà que je tombe sur la rue du recyclage, Lane 65, Guilin Road. Chaque échoppe est spécialisée dans la remise en état d’un appareil spécifique. Tu sais, quand ton revendeur te dit « Ah bah non, y’a pas de pièces et ça se répare pas, mais je peux vous vendre un appareil tout neuf avec une extension de garantie » ? En fait il te prend pour un guignol. Ici on redonne vie à des appareils presque aussi vieux que toi. Enfin, je termine ma route sur un de ces innombrables marchés de nuit de quartier ; ici celui de la rue Xichang. Garanti sans touristes mais avec des gens qui se retrouvent comme sur une place… de village. Mais merde à la fin !

Cette publication a un commentaire

  1. Dahan Dominique

    Intéressant sujet, plus de clichés aurait été bien je trouve personnellement.
    Un sujet plutôt oublié des revues depuis un bail.
    Dommage car c’est à découvrir

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.