Ce mardi 12 septembre 2017, plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont réunis à Paris contre la politique du gouvernement. Et, ma foi, ça fait longtemps que je n’ai pas couvert de manifestation, celle-ci s’annonçant prometteuse.
C’est marrant le code du travail, c’est un domaine sur lequel plein de monde a un avis, même ceux qui n’y pinent rien. Mais si. Dans la plus grande tradition française, souviens-toi comme le sujet de l’équilibre entre acquis sociaux et libéralisme économique a toujours animé les repas de famille arrosés. Le tout, avec des argumentations aussi sûres et solides qu’une centrale nucléaire japonaise que l’on aurait construite sur la route de l’ouragan Irma.
Donc, maintenant que le Président Macron cherche à réformer le code du travail conformément au programme voté par pas la majorité au premier tour des présidentielles, ça grince des dents. Pourtant, il y a quelques mois seulement, le·a Français·e était plutôt fortiche pour se gausser des Américain·e·s amer·e·s de la politique d’un certain Président Donald, pourtant élu… avec une minorité de voix. Une tradition française aussi, sans doute.
Allez, une autre coutume nationale ? Celle des manifestations de rentrée lorsque le gouvernement prépare des coups à la Team Rocket pendant l’été. Non seulement notre élite politique veut dynamiter quelques bastions sociaux, mais en plus ce serait en court-circuitant nos antédiluviennes assemblées parlementaires grâce aux ordonnances. Aïe. Voilà qui n’est pas du goût du plus trublion des syndicats, la CGT, qui a appelé à une mobilisation nationale pour le 12 septembre 2017.
Alors, n’avons-nous pas un non-sujet si seul un syndicat appelle au désordre ? Et bien… Non. Les autres organisations sociales ont préféré attendre sagement le début des discussions, qui a lieu le lendemain de la mobilisation, le 13 septembre. Pourtant, les revendications sont déjà nombreuses. Pourtant des travailleurs de bords plus larges s’inquiètent, en témoignent les couleurs variées des drapeaux flottants dans les cortèges du 12 septembre. Ainsi, ce sont entre 223 000 et 400 000 manifestants qui ont été compté dans le pays, dont entre 24 000 et 60 000 à Paris. Sachant qu’une prochaine journée de mobilisation est d’ores et déjà prévue le 21 septembre, pour laquelle un plus grand nombre d’organisations appelleront à la mobilisation, quelque chose me dit qu’on n’a pas fini d’entendre parler du sujet.
Bref, l’automne va être chaud, et vivement le repas de Noël !
