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Ah, l’amour. Cliché parisien ? Non, le thème de la Nuit Blanche 2016 qui s’est tenue dans la nuit du 1er (au 2) octobre 2016 pour sa 15e édition. Bon, je cherche encore l’amour dans les œuvres. Paris vaut bien une méprise.

Paris vaut bien une sacrée trotte aussi. Bien intrépide le voyageur qui aura fait l’ensemble du programme. Une douzaine de kilomètres à pied nous aura déjà mené loin.

22 h 20. Départ : Mairie du XIe arrondissement. Nous montons juste à temps à bord du vaisseau pour deux premiers voyages, sidéraux ou sidérants ; qui sait. D’abord le concert de Julien Ribot & The Cosmic Cyclops, Eleven Heaven, a new landing for Apollo 11, avec des musiques et images venues de je ne sais quelle planète. Puis une installation onirico-hallucinatoire, Horizon, collaboration entre l’artiste Timothé Toury et la start up Minuit Une.

23 h 25. Pause au restoroute de l’espace. Sans déconner, il faut bien un peu d’énergie pour braver le froid de ce long voyage.

00 h 35. Retour sur Terre à la Marie du IVe arrondissement. Le Veilleur et l’Oiseau de José Lévy nous accueille sous un regard prévenant, du haut de ses 7 mètres. Ce Goldorak à la dégaine japonisante garde l’installation Smokes and Mirrors de Jackson, un truc vaguement inquiétant notre société de l’information où un piano électro-magnéto-automatisé donne la réplique à un miroir vibrant et grondant. Courage, fuyons à nouveau.

01 h 00. Embarcadère polaire de la Mairie de Paris. L’Éveil d’Erwin Olaf anime en vidéo les fenêtres de l’Hôtel de ville de corps et visages. Sont-ce ceux qui vont nous accompagner pour la suite du voyage ? Posant son doigt sur la bouche, une vieille dame nous invite à poursuivre l’aventure silencieusement. Avons-nous déjà décollé ou attendons-nous notre vaisseau ? J’aurais pourtant juré que la mairie de Paris ne possédait pas une banquise en guise de parvis. Ou me suis-je endormi ? Installation Sommeil de Stéphane Thidet.

01 h 25. Il semble que nous ayons pris beaucoup d’altitude, Plus haut que le Ciel de Pedro Marzoratti nous donne vaguement un repère. Nous serions quelque part entre une tour de Babel de chaises d’église (Saint-Merri) et un paradis où flottent les vêtements d’âmes invisibles.

01 h 50. En fouillant le département du CNES, je trouve quelques plans de notre vaisseau. Cet alphabet ne saurait mentir. Qui aurait cru qu’il comportait des modules de la station Mir ?

02 h 05. Il m’apparaît impossible de gagner encore plus d’altitude. Nous tutoyons les Voûtes Célestes de Miguel Chevalier à l’église Saint-Eustache. Les motifs aléatoires ondulent en fonction de nos déplacements. Incroyablement reposant.

02 h 50. Qu’arrive-t-il à l’espace temps ? Le Théâtre du Châtelet et l’œuvre sur la Conciergerie sont déjà inaccessibles. Un problème ?

03 h 00. Branle-bas de combat. L’urgence de la situation nous conduit à nous réfugier en lieu sûr. Nous commençons une lente procession dans le tunnel des Tuileries. Les lumières sont rares. L’ambiance sonore de la Montée des Ombres, à base de cris plus ou moins lointains, composée par Zad Moultaka, ne nous rassure pas spécialement. Mais où étaient les processions ? 865 mètres plus loin, nous voici à nouveau à l’air libre – et frais.

03 h 35. Est-ce le grondement sourd ambiant qui chasse le peuple et la circulation des rues ? Officiellement, ce sont des œuvres qui diffusent cette anxiété sonore. Vraiment ?

04 h 10. Je ne sais pas où notre voyage nous aura finalement conduit. Ni quand. Avant la nuit dernière ? L’installation de Christian Rizzo mélange tout. Un danseur dans l’ombre, une lumière intense réfléchie par de multiples fragments de miroir, et ce son lourd, encore. Sans doute est-ce l’heure de rentrer au bercail.

Par contre, les voyages spatiaux, ça fait mal aux pieds.

Cet article a 5 commentaires

  1. d.mum

    Est-ce que les gens ont apprécié ?
    Je suis bassement matérialiste mais ça a dû coûter tout ça !

    1. Denis

      On est au moins plusieurs à avoir apprécié !

    1. Denis

      Oh, vous ici, quel honneur ! Merci pour le moment 😀

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