Tōkyō, jour 6. Je n’ai pas parlé de sanctuaire depuis longtemps, et même pas du tout d’espaces verts. Corrigeons cela, avec le Meiji-jingū, le plus grand sanctuaire shintô de Tokyo.
Encore un vieux temple ? Raté. Il est consacré aux âmes divines de l’empereur Meiji et de sa femme Shōken, morts respectivement en 1912 et 1914. C’est l’empereur lui-même qui a dessiné le plan du parc, construit entre 1912 et 1920. Car le sanctuaire est entouré d’un parc, le Meiji-jingū gyoen. Quelques chiffres pour donner le vertige : il s’étend sur 700 000 m² et compte 170 000 arbres. Je rectifie. Car le sanctuaire est entouré d’une forêt, donc. Et accolé à un parc.
A l’entrée, un torii. Avec 12 mètres de haut, c’est le plus haut du Japon. Ensuite, le parc. Plutôt la forêt, littéralement. Entre la porte et les arbres, tu te sens petit. Se retrouver là-dedans, totalement coupé de l’activité urbaine en sortant du quartier de Harajuku voisin, c’est carrément fantasque. Quoique vous puissiez aussi venir des Shinjuku ou Shibuya proches. Ami lecteur, tente la visite en semaine ; l’afflux de touristes moins important devrait faire paraître ce lieu encore plus surprenant.
Au Japon, on sait vivre et on aime les offrandes. Ainsi, l’allée principale se trouve en un endroit enceinte de tonneaux de saké… Et de vins de Bourgogne. Cocorico !
(Beaucoup) plus loin, un autre torii indique l’entrée du sanctuaire principal, le naien, littéralement jardin intérieur. Le chōzuya est pris d’assaut, avec des guides sur-mimant les gestes à faire pour leur troupeau de touristes. Dommage. Puis, le sanctuaire, enfin. Belles charpentes, n’est-ce-pas ?
Ami lecteur, tente le visite en fin de semaine, en particulier le dimanche ; les cérémonies de mariages shintô traditionnels devrait faire paraître ce lieu encore plus surprenant. Finalement, pourquoi ne pas tenter deux visites ?
Page Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Meiji-jing%C5%AB
