Tōkyō, jour 2. Parce qu’un musée peut joliment raconter l’histoire d’un pays et de son peuple. Sans être rébarbatif. Ouais. Alors on se met en rang par deux et on se tient la main, on est attentif et on la ferme.

Qui connaît l’histoire du Japon ? Hein ? Je ne vois pas beaucoup de mains qui se lèvent là. D’où l’intérêt du musée Edo – Tokyo en débarquant au Japon.

Non, je ne vais pas vous refaire l’histoire du pays exhaustivement. De toute façon, je le ferais de façon bien moins constructive que ce musée qui y parvient à grands coups de maquettes, reconstitutions, et objets authentiques, et que l’on aurait pu, vous en conviendrez, doter d’un physique un tantinet moins ingrat. Bref, il y a des maquettes. J’adore les maquettes.

Parlons d’abord du pays, et de la période Edo en particulier. On débute l’histoire vers 1600, lorsqu’un certain Tokugawa Ieyasu prend le pouvoir depuis le village d’Edo fondé pour l’occasion. À cette époque là, on ne déconne pas avec l’autorité. La législation et l’organisation sont stricts pour favoriser la stabilité, la société est organisée en classes. En 1641 le pays se referme sur lui-même : le sakoku. Tu es un Japonais qui veut sortir du pays ? Vlan, peine de mort ! Le Japon affirme ainsi sa position en Asie (j’ai pas besoin de vous et je vous emmerde), développe quelques relents nationalistes, et conforte son incongruité.

Passons à Tokyo. Le sakoku prend fin en 1853, et la période Edo, devenue instable à cause de son système de classes et sa fermeture, en 1868. Edo devient Tokyo et capitale (Tōkyō en vrai, soit “capitale de l’est). C’est le retour du pouvoir impérial avec Meiji. Il initie une politique visant à développer le pays. Positivement avec l’abolition de l’isolationnisme, du shogunat, des castes, ainsi qu’en rendant l’éducation obligatoire. Moins positivement avec la construction d’un empire à l’international. Meiji laissera en outre un sanctuaire au cœur d’une forêt tokyoïte, le Meiji-jingū. Mais nous y reviendrons une autre fois.

Edo – Tokyo Museum, ouvert du mardi au dimanche, de 9 h 30 à 17 h 30 (19h 30 le samedi)
Tarif : 600 yens pour un adulte pour l’exposition permanente
Adresse : 1-4-1 Yokoami, Sumida-ku, Tokyo 130-0015
Site internet : https://www.edo-tokyo-museum.or.jp/en/

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