Un bout de Japon à Paris, comment aurais-je pu rater ça ? Allez, c’est parti pour un peu de folklore nippon presque sans quitter la maison. Et du kuidaore aussi !
Toi qui viens régulièrement ici, tu connais mon goût pour le Japon. Si, tu sais. Alors quand on me parle du festival Japonismes 2018, je suis tout joie. Et le truc qui a(vait) l’air super cool à photographier, c’est le Grand Matsuri au Jardin d’Acclimatation. Sache déjà qu’un matsuri, c’est un festival ou une fête populaire dans l’archipel nippon. Alors si on m’en promet un grand, youpi.
12 h : j’ai faim
Bah oui, midi, faut bien caler le petit déjeuner. Le dorayaki, c’est bon, mangez-en.
12 h 15 : awa-odori, la danse des fous
Littéralement la « danse d’Awa », ancienne province du Japon. C’est aujourd’hui un festival célébré du 12 au 15 août à Tokushima avec une chorégraphie inspirée de rites bouddhiques et de la danse de la moisson, sur une musique issue de shamisens (cithares), taïko (percussions) et flûtes. Et comme on dit là-bas, « Il y a le fou qui danse et le fou qui regarde. Tant qu’à être fou, pourquoi ne pas danser ? »
13 h 30 : interlude concert. Et j’ai faim
Les karaage, ces beignets ici au poulet, c’est bon, mangez-en.
14 h, Kasuga wakamiya On-matsuri
Nous partons cette fois dans la préfecture de Nara pour cette fête qui y est célébré depuis plus de 900 ans. Mélange de kagura, chants dédiés aux dieux, de bugaku, musique de cour, et de prières pour favoriser les récoltes, l’ambiance est plus sérieuse. Mais il y a un crétin de photographe qui s’est lamentablement et peu discrètement étalé par terre en voulant suivre la parade, et qui n’a malheureusement pas pu ramener beaucoup de photos.
15 h, j’ai faim, kuidaore
Le kuidaore, j’avais pratiqué à Osaka, cela consiste littéralement à « se ruiner par un excès de nourriture. » Idéal pour se requinquer. À l’époque, un impondérable de santé m’avait empêché de me rendre à Nara. Là rien à voir, un impondérable de santé m’a empêché de voir un parade originaire de Nara. BON NARA, C’EST QUOI TON PROBLÈME AVEC MOI ?
Dans l’ordre, des takoyaki (boulettes au poulpe cuites en moule, c’est bon mangez-en), un onigri que j’ai encore massacré (c’est pas mauvais, mangez-en), des bien connus gyozas (là c’était pas bon !), un macaron Pikachu, et un daifuku (mochi dont la pâte extérieure est faite de riz gluant au fourrage de pâte de haricot rouge, c’est bon, mangez-en.) KUIDAORE !
17 h, Yosakoi
À l’inverse des précédentes manifestations du jour, le Yosakoi est récent et peu normé. Apparues en 1954, ces parades existent dans tout le pays pour promouvoir les quartiers commerçants. Si on a vu des effusions de joie et de couleurs plus tôt dans la journée, on bat ici des records. Avis aux amateurs : il existe des troupes françaises, dont 2 étaient présentes ce jour aux côtés d’une japonaise.
Merci Emma-Jane pour le plan.
Superbe !