Ōsaka, jour 9. J’ai trouvé ma virée nocturne dans la ville charmante. Alors j’ai remis ça de jour. Objectif : me remplir la panse !
Quand on est convalescent, on a besoin de repos et de forces. Pour le repos, c’est facile. je me suis offert le luxe d’une grasse matinée, la 2e du séjour. Quitte à rater le marché aux poissons d’Osaka, le Hondo, évidemment matinal, et conseillé par la demoiselle de l’auberge, réputé pour ses restaurants, absent des guides francophones. Certainement un sacré endroit.
Soupir.
Heureusement, j’ai déjà fait Tsukiji à Tokyo. Restent à trouver des forces. Toi qui me connais, tu me vois venir ? Je vais encore soigneusement éviter les lieux culturels.
Donc, je quitte ma douillette auberge de jeunesse en direction d’un autre grand marché d’Osaka, ouvert en journée, et accessoirement au public : Kuromon Ichiba. Sur le chemin, je retrouve la fantaisie et la fraîcheur d’Osaka. Un temple paisible, un cimetière singulier, des boutiques atypiques. Je ne te parle même pas de ce vendeur de matériel photo d’occasion qui me fait baver par la variété et les prix. Heureusement, mon sac à dos déjà trop plein m’empêche un craquage crétin.
Bref, Kuromon Ichiba. Un festival de bouffe insolite, mais pas que. Ça commence par ce vendeur de takoyaki me faisant étalage de l’intégralité de français qu’il connaît. À savoir « bonjour » et « je t’aime ». Ainsi, j’ai le privilège de voir mes boulettes de poulpe agrémentées par des sonores « je t’aime, je t’aimeee ! » qui amusent la vendeuse voisine. Puis des sashimi. Des brochettes de choses de la mer diverses et variées. Un kusamochi. Un yomogi mochi. Ou un yomogi daifuku peut-être ? Bref, des mochi, plein. Je n’ai pas osé goûter le fugu, ce poisson mortel lorsque mal préparé. Et le thon rouge saisi à la planche… Arg, j’ai déjà trop mangé !
Kuidaore ? Littéralement « se ruiner par un excès de nourriture. » Le proverbe japonais dit 京の着倒れ、大阪の食い倒れ. Soit « À Kyoto, habillez-vous (de kimonos) jusqu’à ce que vous vous écrouliez ; à Osaka, mangez jusqu’à ce que vous vous écrouliez. » Au lieu de m’écrouler, je quitte Osaka requinqué !
Et merde. J’ai oublié de goûter l’okonomiyaki. Obligé d’y retourner.
On voit que la nourriture t’a beaucoup plu !
C’est peu de le dire 🙂
Et la suite c’est dans pas loin ? Impatience…