Fête de Ganesh : du folklore indien en plein Paris

Chaque année dans l’hindouisme, on fête le Seigneur Ganesh, le fameux dieu à tête d’éléphant, lors du Ganesh Chaturthi. Et comme nous avons la chance de vivre dans un lieu cosmopolite, laïc et libre, on peut même en profiter !

Interro surprise. Hormis sa tête d’éléphant, qu’est-ce-qui caractérise Ganesh ? Hum, je ne vous trouve pas bien bavards. D’après sa page Wikipedia, Ganesh est le dieu qui fait tomber les obstacles, ainsi que de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. Rien que ça. Sans surprise avec un tel palmarès, il a droit à une fête en son honneur.

Et quelle fête ! La procession est longue. D’abord, les joueurs de flûte, de nâgasvaram et de tambour. Puis, les danseurs, avec sur les épaules un support en bois décoré de plumes de paon. Puis, les femmes portant sur la tête un pot de terre cuite où brûle du camphre. À la suite, les chars, tirés à main d’homme (et de femme), abritant les statues de Ganesh, Muruga et Durga, qui reçoivent en offrande des corbeilles de fruits. Enfin, encore des musiciens. Au long du parcours, on casse des noix de coco, acte symbolique. La noix de coco elle même représente la dureté illusoire du monde, sa chair le karma et les actions de chacun, et l’eau l’ego. Casser la noix et un acte de libération tout en offrant son cœur à Ganesh.

Chez lecteur, je ne vais pas te faire l’affront de parler du festival de couleurs, avec les étoffes et les fleurs. Ou de la musique, entre les haut-parleurs et les musiciens, avec leurs instruments et rythmes exotiques. Puis il y a tout ce qui ne se voit pas sur les photos. Il y a les parfums orientaux ; ici le camphre du défilé, là l’encens sur les noix de coco. Plus loin, ce sont des odeurs de cuisine qui traversent la rue. Il y a ce déchaînement humain, d’un côté les mantras récités par les fidèles, de l’autre l’énergie déployée par les acteurs du défilé. Des enfants qui courent, d’autres qui s’endorment, épuisés. Des sourires. Une gigantesque cohue. La vie !