Ōsaka, jour 8. Comme pour Tokyo, je découvre la ville de nuit. Une heure où les contrastes se font des plus éloquents.

Comment passe-t-on d’une soirée à Kyoto à une soirée à Osaka sans autre article entre ? Et bien grâce à la seconde visite du séjour sans croiser d’autres occidentaux pendant la journée : l’hôpital de Kyoto. Osaka étant l’estomac du Japon, cette convalescence forcée à base de bouffe et de repos ne s’annonce finalement pas désagréable. Les visites intelligentes ? Pas cette fois !

Il fait déjà nuit lorsque je sors de mon auberge de jeunesse après le brief de la demoiselle à l’accueil. Objectif : le vivant quartier autour du canal Dōtonbori connu pour ses immeubles affublés de gigantesques enseignes lumineuses. Le tout, extrêmement frétillant, même de nuit.

Pour y parvenir, j’arpente les petites rues, bien qu’une grande artère ne soit jamais loin. Et pourtant, ça respire la quiétude. Hormis un vélo ou un taxi de temps à autre, le trafic y est inexistant. Je t’ai dit qu’Osaka était la 3e ville du pays ? Les chats rodent sans crainte directement sur la chaussée, les trottoirs n’existant pas dans ces rues. Lorsque tous les usagers de la voirie sont civilisés et respectueux, à quoi bon leur réserver des espaces différenciants et espacivores ?

C’est aussi l’occasion de passer devant un nombre non négligeable de restaurants. Osaka, c’est la ville du manger dans le pays du manger. D’ailleurs, on parle bientôt du kuidaore. Fichtre, que les Japonais aiment faire référence à la France lorsqu’il s’agit d’agréablement se remplir la panse. Fichtre que ce restaurateur, à l’anglais aussi limité que l’esprit d’un politique populiste, était curieux de mon voyage. Adorable.

Osaka n’est pas la plus belle, c’est une impression partagée par d’autres touristes croisés dans les auberges. Et pourtant, elle est diablement attachante.

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