14/07/2018 : défilé à l’occasion de la fête nationale. 15/07/2018 : manifestation populaire suite à la victoire des Bleus. Et le rassemblement national dans tout ça, me demanderas-tu ? J’y arrive. (Sur les Champs-Élysées.) (Ho ho ho.)
En premier lieu, oserai-je te faire l’affront de revenir sur la riche actualité de ce week-end ? Oui. Brièvement, juste pour tout resituer rapidement. Comme tous les 14 juillet, en ce samedi de 2018 l’avenue des Champs-Élysées a accueilli la parade militaire qui célèbre notre fête nationale – ce qui a le chic pour étonner mes amis étrangers d’ailleurs. Le lendemain, dimanche 15 juillet 2018, l’équipe de France de football remporte pour la 2e fois la coupe du monde 20 ans après leur 1er sacre. S’en suit une soirée festive dans les rues françaises, en particulier sur les Champs-Élysées. Le jour suivant, au même endroit, les Bleus paradaient ; mais là, je n’y étais pas.
Le rassemblement national ? Pas encore.
J’y ai vu plein de choses intéressantes. J’ai vu des femmes et des hommes passionné·e·s ; par leur métier, par leur nation, par leur sport – qu’il soit leur favori ou pas. J’ai vu des gens venus d’horizons variés ; de France, des Parisiens habitués de ces parades et des Franciliens venus spécialement pour profiter de la fête, de l’étranger, des militaires fiers de participer à nos parades et des touristes époustouflé·e·s par ce qu’iels ont découvert. J’ai vu des sentiments en pagaille : de la fascination face à des destriers équins et mécaniques, de la tension en attendant un dénouement heureux, de l’admiration devant des performances humaines. Et de la joie en pagaille, évidemment.
Rassemblement national ? On y vient !
J’ai vu ce qu’un rassemblement peut donner de meilleur. D’ailleurs, c’est quoi un rassemblement ? Au moment où j’écris cet article, outre l’attroupement de personnes, c’est en premier lieu l’ « Action de rassembler ce qui est épars, séparé. » J’ai effectivement vu des personnes différentes partager ensemble des émotions et grands moments. Tant qu’à avoir le Wiktionnaire ouvert, on peut y apprendre que « national » est un adjectif qualifiant ce « qui concerne toute une nation ; qui appartient à une nation. » Encore, on ne m’enlèvera pas de l’esprit que ces fêtes et traditions, ces parades et liesses spontanées font partie de ce qui nous unit. Et que nous avons eu plaisir à les partager avec nos voisins de fête, peu importent couleurs et origines. Ouais. Pour moi, c’est ça le « Rassemblement National ». Nous avons eu un grand et beau week-end de rassemblement national, et j’espère que nous aurons plein d’autres rassemblements nationaux avec plein de drapeaux bleu blanc rouge. Cocorico !
Comment ça, je cherche du référencement sur le terme « Rassemblement National » ? Ça se voit tant que ça ?
Dans le plus grand et plus pur des hasards où ce terme de rassemblement national serait déjà utilisé en d’autres circonstances, je trouverais déplacé de le voir qualifier quelque chose qui aurait un lien, au contraire, avec la division et l’isolation des peuples ; quelque chose qui ne voudrait concentrer que des individus homogènes et semblables ; quelque chose qui confondrait des caractéristiques nationales et nationalistes. De là à dire qu’il y a une obsession à confondre des termes ayant un suffixe en -iste ou -isme avec leur racine, euh ; disons que je m’égare. Non, pour cette chose, pour parler d’individus prônant la ressemblance autour d’idées nationalistes, je verrais plutôt un terme comme « Collection (Obsessionnelle ?) Nationaliste ». Et laissons le « Rassemblement National » à ceux qui aiment notre nation, son histoire faite d’effervescences en tous genres et son drapeau tricolore.
Bon, je crois que j’ai pas mal casé le rassemblement national, là.
Pour les aigris qui rêvent de me rétorquer ce qui a gâché la fête. Je pense à vous. Qui sont les casseurs ? Chercher cette expression sur Google renvoie une foultitude de résultats, dont voici les cinq premiers chez moi. Bim. Il y a aussi eu les agressions sexuelles dont on sait qu’elles n’ont pas de « couleur » non plus. Le manque de savoir-vivre, d’éducation… la connerie quoi, c’est malheureusement universel. D’ailleurs, toi qui critiques, es-tu certain de ne pas en être ? Grand fou, va.
Aimez-vous, bordel.
