Quitter la route, sans s’en apercevoir. L’air de rien. Une distraction peut-être ? Bref, nous voici égarés dans un drôle d’endroit, à l’écart. Une voie de garage ?
Zut. Comment sommes-nous arrivés là ? Nous étions pourtant sur la route, à bonne allure. Il aura suffit d’un court laps de temps d’inattention. Et poupouf. Nous voici dans la pénombre, isolés. Dans de beaux draps.
Se ranger, prendre du recul, et analyser la situation. « Bienvenue dans la mouise » semble nous dire l’environnement. Ouais, tu parles… Et si on cherche les signaux disséminés dans ce labyrinthe ? Il y a bien des voies qui semblent plus ou moins appropriées. Quoique les indications peuvent sembler contradictoires. Ou nous mener sur des passages donnant sur un dédale qui semble tout aussi identique.
Continuer de s’enfoncer dans les méandres du lieu peut paraître facile, sous prétexte de curiosité. Pour y découvrir quoi ? Pas la sortie en tout cas. Heureusement, quelques lumières éparses, faisant figure de guides ou d’oasis, jalonnent la route. Ne les percutons pas, elles sont précieuses. Mais au fait, qui nous donne le droit d’être ici ? Oups !
Dehors, l’orage grondant et les camions filant sur la voie rapide font un raffut terrible, résonnant dans ce grand espace vide, jusqu’à le rendre anxiogène. Tiens, une alarme qui se déclenche. Encore. Bon sang, quelle idée de stagner ici ; à quelques enjambées, ce monde électrique continue de tourner, avec ou sans nous. Autant en être. Bouger nous-mêmes, ce sera plus agréable que d’être délogé par quelqu’un d’autre de manière plus expéditive, et respirer l’air frais. On est mieux dehors. Et une grande inspiration. Encore.
Ah oui, halloween … et pas vu de mort-vivant ou de fantôme ?
Même pas ! C’est plus ce que c’était.