Daikoku Futo, jour 4. Être au Japon et aller faire un rassemblement auto ? Oui, mais pas n’importe lequel. Daikoku Futo, c’est LE rassemblement de Tokyo, et l’un des plus renommés au monde.
Daikoku Futo est un nom qui ne parle pas forcément à grand monde, même parmi les passionnés. (Même à moi avant la préparation du voyage.) Pourtant, des photos du lieu, on en a tous vu. Et pour cause, c’est le grand rassemblement de Tokyo. Du Japon, même. De l’Asie, en fait. J’ai grossièrement compté entre 250 et 300 voitures à un instant T. Sachant que ça va et vient en permanence, plusieurs fois par semaine.
Tout y est singulier.
Déjà, le lieu. Le rassemblement prend place sur un gigantesque parking. Entouré d’échangeurs autoroutiers circulaires superposés. Sur une île artificielle servant principalement de port marchand. Quelques îles plus loin, l’île artificielle accueillant l’aéroport de Haneda. Le tout, dans la baie de Tokyo. Ambiance.
Évidemment, les voitures. Beaucoup de japonaises, sans surprise, de l’exotique aussi. Nombre de modèles n’ont pas foulé le sol européen et nous rendent tout fous, mon compère occidental et moi. Les groupes de voitures se forment en fonction d’une spécificité. Cela peut être le modèle, notamment lorsqu’il est répandu comme pour les Nissan Silvia, Skyline, et Mazda MX-5, ou très rare comme avec les Alfa 75. (Même en France, il est illusoire d’en croiser 2 dans un rassemblement non spécialisé ; ce qui a fait très plaisir aux propriétaires des dites italiennes quand je leur ai dit.) Parfois une catégorie, les grosses berlines de Yakuza étant un peu à part. Ou alors un style de tuning. Et là, entre le sobre et l’exubérant, on attaque des choses improbables à nos yeux. Les cabriolets décorés façon manga. Les voitures stancées, c’est-à-dire très rabaissées et avec les roues qui penchent. Ici, pas de voiture à moitié finie, pas peinte, et avec un bout de carrosserie qui pendouille, sauf s’il s’agit de faire une retouche sur place. Tout est chiadé. Et quand la voiture est défoncée après une session de drift trop proche du mur, c’est voulu. Le Japonais vit dans un univers si standardisé que la personnalisation est sacrée. Seul regret, il n’y avait pas de bosozoku, mais il semble que cette espèce soit plutôt diurne.
Évidemment², les gens se tiennent. Pas de concours sauvages de rupteurs ou de burns. Comme partout ailleurs, les Japonais sont des amours ; ils vous parleront de leur bijou avec un plaisir sincère et non dissimulé, et seront honorés que vous en preniez une photo. Cela dit, il y a quelques pratiques bizarres. Comme celle qui consiste à, avec sa voiture trèèès rabaissée, prendre un mini ralentisseur délicatement, et accélérer franchement dès que le soubassement racle. Le but est-il de laisser des traces au sol ?
Enfin, il y a le trajet. Il n’y a pas de transport en commun sur l’île, si bien qu’il faut s’y rendre en taxi. Je passe sur l’expérience du taxi, déjà dépaysante en soi. Le trajet vous fera grimper sur des autoroutes surplombant les îles artificielles et la mer à plusieurs dizaines de mètres d’altitude, pour plonger dans des tunnels, emprunter des échangeurs qui n’en finissent pas de tourner ; nous avons même pris un colimaçon géant enroulé sur plusieurs tours pour passer d’un tunnel souterrain à une autoroute aérienne. Le tout dans une baie de Tokyo dont la skyline et les lumières en mettent plein la vue. Et une fois dans l’agglomération, la route se poursuit sur des autoroutes urbaines dignes de jeux vidéos. Wow.
Petit jeu. Nous avons croisé ce soir là une voiture française. Pas deux ou trois, mais une. Elle figure en arrière plan de certaines photos, sauras-tu la trouver ?
Quand ce passe les rassos ? Semaine weekend ? Merci
De ce que j’ai compris, on a des chances de croiser des voitures intéressantes tous les soirs, même si le parking est plus fréquenté en week-end. En week-end justement, ça commence en milieu de journée. J’ai pris mes infos sur ce site : http://www.daikokufuto.com/
Je précise que nous avons tenté notre chance un vendredi soir.
Votre article m’a vraiment donné envie d’aller y faire un tour, en plus je suis actuellement près de la station Ichikawacho.
Combien environ coûte de le taxi pour aller là-bas ?
Sinon pensez-vous qu’il est possible de s’y rendre en stop en se plaçant près de l’entrée/sortie de l’autoroute ?
Merci.
Bonne idée que d’aller là-bas !
A l’aller nous avons pris le taxi depuis Yokohama non loin de Ichikawacho, et de mémoire nous avons du nous en tirer pour moins de 3 000 yens. Pour le stop, au Japon, je serais plutôt pessimiste… 🙂
Salut denis
Je suis aussi actuellement au japon et j’aimerais aussi voir le rassemblement à daikoku futo mais tu as fait comment pour le retour?
Y a t’il aussi des taxis surplace sur le parking?
Je te remercie d’avance
Bonjour Mika,
Nous avons effectivement pris un taxi sur place, il y a en quelques uns !
Vraiment merci pour ta réponse rapide car je commençais à désespérer lol.
Je pense faire comme toi mais en partant de yokohama pour payer moins de taxi.
Avec plaisir !
Nous sommes partis de Yokohama, ça se fait aussi 🙂
Peut-être avons-nous trouvé un taxi car le rassemblement est plus populaire le vendredi soir qu’en semaine ?
D’après japancar il y a du monde le vendredi et samedi soir.
J’ai pensé à samedi car j’ai rencontré des jeunes en voitures américaines customisés qui étaient tous à shibuya sur le côté de la route et au moins une dizaine avant d’aller je pense à daikokufuto.
Ce rassemblement auto de Daikuko-futo est-il annuel? Et est ce qu’il rassemble des voitures du monde entier ou seulement des voitures japonaises?
Le rassemblement a lieu plusieurs fois par semaine. Quant à la 2e question… Zut, je pensais les photos et le texte explicites. A moins que ce ne soit juste une ruse de référencement ? :3
Un grand merci Denis pour ce bel article! Enfin des infos en français ^^
Je suis en train de préparer mon voyage au Japon (fin Mars – mi Avril) et une soirée au Daikoku me fait grandement envie! Tu saurais si il y a plus de monde le Vendredi ou le Samedi? De quoi se restaurer sur place? Et surtout est-ce que tu aurais plus d’infos sur les bosozoku, le Wangan, le Kanjo et le Touge s’il te plaît? J’aimerais beaucoup savoir où et quand voir ces pratiques typiquement nippones.
Oups, on dirait que je suis en retard !
D’abord, avec plaisir Damien ! Déjà, bon choix de saison pour profiter de la floraison des cerisiers. Je ne sais pas s’il y a plus de monde le vendredi ou le samedi, mais les soirs de week-end seront certainement plus fréquentés. Sur place, de mémoire il y a un convenience store 24/24, mais pas de restaurant. Je n’ai malheureusement pas plus d’info sur les autres disciplines. Je regrette de ne pas avoir croisé de bosozoku. Cela semble une activité plutôt diurne. Peut-être faut-il les chercher en dans les journées du samedi et du dimanche ?