Km 1 675. La suite du road trip se fait sur l’eau. Alors, c’est comment de prendre le ferry ?
Me voici rendu à prendre le ferry entre le Danemark et la Norvège, chose inédite en ce qui me concerne. Et ça ne commence pas de façon très excitante. On s’enregistre, et on attend. De longues files de voitures se forment. C’est l’occasion de partir à la recherche de compatriotes ! Puis, le Monsieur en jaune au bout du quai se décide à ouvrir la grille et nous faire avancer dans une longue et lente procession vers le bateau. Finalement, c’est comme rentrer dans un parking, mais en plus rigolo. À la fin, on se retrouve tous parqués comme des sagouins. Prenez toutes vos affaires, les ponts où sont garés les véhicules ne sont plus accessibles ensuite. Si le plafond semble haut, il sera par la suite éventuellement baissé pour rendre accessible le pont juste au-dessus. On peut voir les camions faisant le plein du bateau en gaz naturel depuis les ponts supérieurs. Ça fume dans tous les sens, mais ça doit être normal, les ouvriers prendront leur café au milieu de tout ça.
C’est ensuite la découverte du bâtiment. On y trouve surtout plusieurs bars et restaurants, un petit magasin ouvert 24/24 et un duty-free dont j’ai raté les horaires d’ouverture, occupé que j’étais à me battre avec le wifi bien mais pas top pour mettre en ligne l’article précédent, en vain. La surprise, c’est le spectacle musical. Quatre chanteurs et danseurs distraient la population. Entre Français, on s’en amuse. Pendant ce temps, les autochtones profitent des boissons détaxées pour se coller une belle murge. Entre l’alcool et le bateau qui tangue, leurs pas s’enchaînent avec de moins en moins d’assurance. Je prends un cocktail pour oublier tout ça, mais le sommeil n’est pas au rendez-vous. Minuit, le soleil a beau être couché depuis longtemps, ses lueurs sont toujours nettement visibles dans le ciel.
Retour d’expérience : les « air seats » (sièges seuls pour les radins comme moi qui ne prennent pas de cabine) sont franchement moyens pour dormir. Faut dire, s’ils éteignaient la lumière et si on évitait l’annonce à 6 h du mat’ à 115 décibels, ce serait pas mal. Du coup, je me venge sur le buffet de petit déjeuner. Le reste de la matinée fut volupté : enchaînement de siestes et de contemplations du paysage dans un fauteuil moelleux, sans (presque) prendre de photos. Quel luxe.
Évidemment, la carte est « légèrement » imprécise là.