Nous voulions voir la mer

Alors nous sommes allés voir la mer. Nous avons même bravé les éléments déchaînés. Enfin, surtout les beaufs du samedi sur la route, le brouillard normand et les mouettes survolant Étretat. Thug life à la plage.

Je disais quoi ?

Ah oui, les mouettes. Et autres goélands, que nous oublions souvent. D’ailleurs, tu connais la différence entre ces deux sortes d’usine à guano ? Non ? Statistiquement, sur le littoral, tu as autant de chance de croiser goélands que mouettes, ces dernières étant les seules à se rendre à l’intérieur des terres. Pour faire simple : les grosses bestioles à bec jaune sont les goélands, les petites à bec rouge sont les mouettes. Je t’épargne les différences de chant. Enfin, bien que les deux espèces soient inoffensives pour l’humain – tu peux laisser les enfants jouer avec –, c’est le goéland le plus sociable, celui-là même qui va venir réclamer une part de ton pique-nique dans un sacré tintamarre. Sans risque toujours. Pour plus de détails, je ne peux que te renvoyer vers l’article illustré du Dr. Agatha Macpie qui tient le blog le nid de pie.

Donc, je disais ?

Han, le brouillard. Drôle d’ambiance qu’il nous a concocté. On ne voit pas plus loin que le bout de la mer. Proche, le bout. Tout juste si je ne m’attends pas découvrir un mur 200 mètres au large, à la manière du Truman Show, au point où eau et nuage joignent leurs nuances froides. Ce pêcheur plus loin sur la plage semble tellement plus distant qu’il ne l’est vraiment. À moins que ce soit nous les victimes emportées par des éléments cachant leur force dans un calme ouaté ? Même le bruit de nos pas et des vagues sur les galets semble étouffé par le coton dans lequel nous baignons. La fraîcheur de l’eau, au moment de tremper les pieds, nous sortira de notre cocon. Ainsi que le vacarme des mouet… des goélands. Quoique les perspectives offertes par les falaises restent déconcertantes.

Attention, nous avons appris après coup qu’il est interdit de faire des cairns sur la plage. Ne reproduis donc pas cette scène.

Les ? Beaufs du samedi ?

Ah oui, une sacrée espèce ça aussi. Souvenir d’auto-école, à mes 16 ans. (Il y a donc bien plus de 16 ans. Ouch.) Ma monitrice m’avait prévenu : la samedi, le beauf qui ne conduit pas de la semaine – et parfois encore moins souvent – va sortir mémère à Carrouf, faisant un nombre de conneries au volant inversement proportionnel à la fréquence de ses sorties motorisées. En bref : méfie-toi des conducteurs du samedi. Personnellement je trouve que cela se vérifie assez bien, quoique c’est tous les jours samedi sur la route depuis que j’habite la région parisienne.