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“Chic, on va faire un tour en bus de la RATP !” Crédibilité : zéro. Prendre son pied en Agora Line ou en Citelis, quelle drôle d’idée. Maintenant ajoutez quelques dizaines d’années au bus, et hop !

Autre sortie à l’occasion des  journées du patrimoine, passons des vieilles pierres au patrimoine roulant avec des Renault TN4 et TN6. Autobus commandés en masse par la STCRP pour une mise en service à partir de 1931, et dont les derniers exemplaires seront réformés par la RATP en 1971 : belle longévité ! Signe distinctif : la fameuse plateforme arrière.

Samedi matin, 9h, il pleut, nous sommes des centaines à attendre notre tour. Ça commence mal. Pourtant l’ambiance est bon enfant. La curiosité et la sympathie suscitées par les bolides du jour sont étonnantes. Les Renault Agora Line voisins éveillent moins de sentiments auprès des Franciliens qui les connaissent bien. Rendez-vous dans 30 ans ?

Une fois à l’intérieur, on pourrait penser le voyage confortable, assis sur de moelleuses banquettes de skaï au milieu d’un décor en bois. Parlant de bois, c’est d’ailleurs le principal matériau de la caisse. Mais le confort s’étiole vite au démarrage : bruit, vibrations, trépidations, et la sensation que le machiniste se bat avec ma monture nous renvoient irrémédiablement à une autre époque. Direction la plateforme : bonne idée. Découvrir Paris à l’air libre est inhabituel et rafraîchissant. Enfin, air libre… Squatter à l’arrière fait prendre conscience que les bus ont sacrément évolué en émissions polluantes aussi.

Et ça raconte quoi pour le conducteur ? J’ai profité d’un trajet bonus sur le siège passager, mais n’ai pu me mettre au volant. Heureusement, car le poste n’a rien d’une sinécure. L’intérieur est sinistrement rustique et dépouillé. En bas, les ouvertures pour les différentes commandes vous mettent en contact direct avec le moteur, en terme de bruit, chaleur, ou effluves de carburant. En haut, n’espérez pas une isolation ou une visibilité de haut niveau. A la conduite, il faut se composer avec un moteur aussi puissant que sur une citadine contemporaine d’entrée de gamme dans un véhicule qui pèse 8 fois plus, et des commandes qui n’ont rien d’aisé à manipuler.

On parle de RATP, mais il y a une association derrière cet évènement. Coup de chapeau à l’Amtuir qui, en plus de posséder environ 200 véhicules historiques de transport urbain, les maintient en état de marche. Le musée de l’association est ouvert ponctuellement à Chelles.

Site de l’Amtuir : http://www.amtuir.org
L’histoire des Renault TN4 et TN6 par Jensen : sur Forum Auto 

Cet article a 2 commentaires

    1. MCALP

      Merci 🙂

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