• Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Auto / Blog
  • Commentaires de la publication :6 commentaires

On a déjà parlé voiture sur MCALP. Mais jamais d’une machine aussi rare et extrême. Aujourd’hui, on découvre une étrange Batmobile, la Nissan Nismo GT-R LM qui va courir la course la plus mythique du monde : les 24 Heures du Mans !

Me voici déambulant dans le XIe arrondissement lors d’une matinée ensoleillée – comme nous en avons furieusement manqué dernièrement. L’air est léger, l’avenue Parmentier prend vie. Je dégaine mon smartphone et vérifie une dernière fois le mail me conviant à cette étrange entrevue reçu il y a peu de temps. Je bifurque à gauche dans une petite rue, me fais dépasser par une Autolib. Je souris en me disant que c’est tout autre chose que je suis convié à religieusement découvrir aujourd’hui. Me voici arrivé devant la façade du numéro 71 que rien ne distingue de ses homologues, si ce n’est la présence d’un gorille en costume. Nous nous considérons brièvement avant de nous saluer ; je poursuis vers l’intérieur sans être inquiété. Je pénètre dans une grande pièce lumineuse, raisonnablement peuplée, où trône ostentatoirement cette bête rouge.

Il y a bien sûr quelques personnalités. Parmi les têtes connues, je croise le talentueux Gaëtan Paletou que je n’aurais pas le temps de saluer, ou Darren Cox, Directeur de Nismo. Il y en a d’autres et… Zut. Je ne suis pas venu faire des mondanités ; ma mission est de ramener des clichés de la voiture.

Étrange automobile que voici. Avec son avant interminable et son arrière ramassé, la Nissan GT-R LM ne ressemble à aucune autre LMP1 engagée au Mans, comme l’Audi R18 e-tron, la Porsche 919, ou la Toyota TS040. Et pour cause. Là où ces dernières sont conçues autour d’une architecture archi classique comprenant un moteur arrière et une transmission aux roues arrières, la Nissan innove avec du jamais vu dans cette catégorie reine : un moteur avant entraînant les roues avant. Oui, comme sur une bête Clio quoi.

Sont-ils tombés sur la tête ? Peut-être pas. Certes, cette disposition est anti naturelle pour une voiture aussi puissante : seuls 2 pauvres pneus assurent la direction et le passage des 1 250 chevaux au sol, sacrée gageure. Mais avec un règlement et un principe de course orientés sur l’économie de carburant, le tout à l’avant permet de caser une motorisation hybride et une transmission conçues pour moins consommer que les concurrents, et (presque) des pneus de vélo à l’arrière.

Impossible de savoir si ce pari va s’avérer gagnant. Mais ce concept frais est fort appréciable, après les autres originalités que le constructeur nous a pondu en compétition : DeltawingZEOD RC, et maintenant cette Batmobile. Avec Porsche et Toyota remontés à bloc, voilà 3 constructeurs qui vont jouer les trublions à l’assaut de l’hégémonie Audi. J’ai hâte de prendre part à ce spectacle !

Un tour à l’intérieur ? Je n’ai jamais vu autant de carbone dans ma vie. C’est spartiate. Et fort inconfortable. La position de conduite est surréaliste. Vautré sur le dos, le pilote a les genoux au niveau des épaules. Quant aux pédales, elles sont trop proches pour permettre de poser les jambes sur le plancher. Quand on sait que les pilotes peuvent enchaîner des relais durant jusqu’à 4 heures, cela force le respect envers ces athlètes.

Coucou aux autres guests de la journée : Olivier Pla, pilote de la Nissan GT-R LM qui nous montre comment y entrer et en sortir, et le Tone, animateur aux chaussures bariolées de la version française de Top Gear, qui semble avoir trouvé sa future voiture.

Hors sujet : et cet appareil photo ?

Dernièrement, j’ai gueulé à propos de mon appareil photo. Sony n’en a rien eu à branler. Que vaut ce Sony A77 Mark II à l’usage ? Évidemment, il dépasse feu mon A700 sur bien des points. Montée en sensibilité propre, autofocus de compétition, écran orientable, viseur électronique clair, rapide, et affichant plein d’informations sont appréciables. Néanmoins, le joystick est vraiment en retrait lorsqu’il s’agit, dans le feu de l’action, de choisir un collimateur AF ou de vérifier la netteté d’une photo ailleurs qu’au centre. En plus, l’appareil peut être plus lent que l’ancêtre A700 : appuyer sur la touche zoom pendant la visualisation d’une photo juste après la prise est parfois sans effet, et passer de la lecture à la prise de vue n’est pas instantané (= trop long dans le monde du reflex.)

Bref, des essentiels oubliés alors que l’appareil est bourré de fonctionnalités diverses. Dites Sony, vous n’auriez pas perdu le sens des priorités ? Finalement, est-ce que j’achèterais un Sony A77 Mark II si c’était à refaire ? Certainement pas.

Cet article a 6 commentaires

  1. d.mum

    Effectivement : hâte de voir la compétition dans un mois !…

    1. MCALP

      Elle promet d’être belle 🙂

  2. d.mum

    Donc, tu en seras ?

    1. MCALP

      J’ai dit ça ? :3

  3. d.mum

    L’essentiel est de participer… quelque part. Bon, rendez-vous en 2016 !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.