Houtong, jour… je sais plus. L’article “Merci” de fin de voyage est un classique. Celui concernant un village à chats est inédit, mais vu le nom du blog ; incontournable, non ? Hop, on embarque pour Houtong !

Les voyages c’est aussi ces escapades en train loin des hordes de touristes. Percer les montagnes et les nuages sur le rail. Débarquer un peu au milieu de nulle part. Houtong, c’est un village à flanc de montagne verdoyante où il resterait moins d’une centaine d’habitants ; et pourtant il y a une gare. Car plus tôt au XXe siècle Houtong était, comme Jiufen, une ville prospère grâce à l’extraction du charbon. Jusqu’à 6 000 âmes y résidaient alors. Aujourd’hui ne subsiste qu’un parc écologique autour du passé minier, dont je n’ai appris l’existence qu’après mon passage dans la ville. Aussi des anciens se remémorant l’âge d’or. Et surtout quelques indices à propos de la drôle de population du village.

Puis, posé pépouze en pleine gare… CHAT !

Ouais ouais, le chat il est dans un couloir de gare – bon, une petite pas très fréquentée, je te l’accorde –, et il reste posé là à se satisfaire de caresses des touristes.

(Je veux être réincarné en chat.)

La renaissance de Houtong commence en 2008. Une villageoise adorant les félins s’entoure de volontaires pour s’occuper des chats errants. L’équipe commence à poster des photos sur les réseaux sociaux, ce qui attise la curiosité des amoureux des chats du pays, puis du monde entier. Au fur et à mesure, on voit de plus en plus de bénévoles, de touristes et de chats dans Houtong. Effet pervers de la chose : certains abandonnent leur animal ou repartent avec un volé sur place. Aujourd’hui, environ 200 chats peuplent le village, qui retrouve un certain dynamisme grâce aux boutiques, restaurants et cafés dédiés aux matous. Échoppes qui font parfois preuve d’un goût douteux en diffusant des musiques bizarres à base de miaulements. Si tu comptes visiter le lieu, quelques recommandations :

  • On ne nourrit pas, ou peu, les chats, ce sont les villageois qui s’en occupent,
  • On ne prend pas de photo au flash,
  • On ne force pas les chats. De toute façon, il y en a assez qui ont un caractère paisible pour ne pas avoir à emmerder ceux qui préfèrent avoir la paix.

Pour changer, place aux remerciements. Il y en a moins que d’habitude, car les Taïwanais sont indifférents. Ils sont adorables hein, mais il faut juste aller vers eux, sinon ils vivront leur vie sans te prêter attention. La prochaine fois, je leur rentrerai un peu plus dans le lard. Ceci étant dit, merci à Florence qui m’a offert des vacances forcées avant le voyage, Amanda et Norman, la vendeuse de ma pitance heureuse d’échanger avec un Français et la réceptionniste de l’auberge qui aime Phoenix et à qui j’ai conseillé Pony Pony Run Run à Tainan, mon voisin de train qui m’a proposé une confiserie, les autochtones qui m’ont aidé à trouver mon bus à Shuili, ce local qui m’a découragé d’attendre encore plus longtemps ce fichu bus qui ne passait pas – ils ont décidément un problème avec les bus, cette sœur et ce frère taïwanais avec qui nous avons longuement comparé nos pays respectifs dans une auberge de Taipei, et ma chatte pote du jour. Et comme on garde le meilleur pour la fin, un merci particulier pour Mia et Greg qui se sont foutrement bien occupés de moi à Taipei.

Enfin, après 190 articles et plus de 7 000 photos, une pensée aussi à tous ceux qui likent, commentent et partagent, et qui me font me rendre compte que les heures passées dans la machinerie Mcalp ne sont pas vaines 🙂

Le meilleur pour la fin. Le nom de la villageoise ayant initié le mouvement ? Peggy Chien !

Cet article a 3 commentaires

  1. Sev

    Chouette article, on va essayer d’y passer bientôt ! 😀

    1. Denis

      Quand est-ce prévu pour ? 🙂

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