Km 1 873. Traversée d’un tunnel. Bof, hein. Oui mais je ne me fiche pas de votre gueule : il s’agit du tunnel routier le plus long du monde !

Terre de fjords, je ne vous apprends pas que la Norvège est très accidentée. Ce qui se ressent nettement sur les routes. Ainsi, l’E16, qui relie (entre autres) Oslo et Bergen, qui ne sont juste que les 2 principales villes du pays, ressemble parfois à une route de montagne. Conséquence : la Norvège est aussi le pays du tunnel. Et parfois, c’est pas du tunnel d’amateur. Construit entre 1995 et 2000, pour un coût de plus de 113 millions de dollars, le tunnel de Lærdal a donc une longueur de… 24,5 kilomètres ! Vous allez me dire qu’il y a des tunnels plus longs, comme le tunnel sous la Manche. Mais ce ne sont pas des tunnels routiers.

Au début, ça ressemble à un tunnel normal. Un panneau qui indique le tunnel, avec son petit nom (tous ont un nom !), et on entre dans un tube dont les parois laissent apparaître la roche (comme souvent) simplement recouvertes d’un enduit. La seule chose incongrue, ce sont ces 24,5 kilomètres indiqués sur le panneau.

Et puis… Mais quelles sont donc ces lumières ?

Trois gigantesques caves ont été aménagées tout au long du tunnel, chacune distante de 6 kilomètres entre elles et avec les extrémités du tunnel. Elles ont plusieurs buts :

  • Rompre la monotonie et éviter l’endormissement des conducteurs, et c’est pas un mal. Personnellement, peu habitué au tunnels, au bout de plusieurs kilomètres, je commence un chouïa à m’ennuyer.
  • Permettre aux claustrophobes de respirer un peu. La route de montagne existe toujours, mais si on a construit un tunnel aussi cher et long, je vous laisse imaginer le calvaire.
  • Disposer d’aires de retournement. Et pour que les bus et poids lourds puissent faire demi-tour, les caves sont grandes !

Les lumières vives et colorées sont supposées évoquer un lever de soleil. Mignon, n’est-ce-pas ? Une de mes hôtes m’expliquera que la lumière bleue permettait de rendre les veines invisibles, au cas où certains auraient eu la bonne idée de venir se piquer ici. Autre précaution : ne vous amusez pas à profiter de ces rares lignes droites pour battre un record de vitesse, la Norvège dispose aussi de radars automatiques. Dernière incongruité : la température. Alors que mon tableau de bord indiquait 9 degrés à l’extérieur, le voici qui s’affole jusqu’à 17 degrés au cœur de la montagne.

Personnellement, j’y verrais bien ma Batcave.

Accès sans péage

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