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Ces 19 et 20 juillet avait lieu la finale française de la GT Academy 2014 : une flopée de pilotes talentueux et de jolies voitures sur le circuit du Castellet. Mais c’est quoi la GT Academy ?

Et bien c’est quand Nissan et Sony décident de travailler main dans la main pour propulser un joueur de la fameuse simulation de course Gran Turismo dans les hautes sphères du sport automobile. Concrètement, la partie démarre dans son salon, devant la Playstation. Les possesseurs de Gran Turismo peuvent participer aux sélections : ils auront été 70 000 en France (et 240 000 en Europe) cette année. Pour ceux qui ne sont pas équipés, une sélection Facebook était aussi organisée. Et pour les 28 meilleurs, les sélections se sont poursuivies non plus en virtuel, mais sur le circuit Paul Ricard du Castellet.

Samedi matin, voici donc nos finalistes qui débarquent au Grand Prix Hall du circuit pour un classique briefing d’ouverture. Enfin, classique, pas tant que ça. Parmi les orateurs, on trouve deux personnalités sportives dont l’expertise et l’expérience seront fort profitables pour ceux qui sauront les écouter. Prendra d’abord la parole Wolfgang Reip, lauréat de la GT Academy 2012, illustration en chair et en os de l’efficacité du système, puisque pilote de la Nissan ZEOD RC aux 24 Heures du Mans 2014. Viendra ensuite le tour de Michaël Guigou, handballeur cumulant les titres : champion de France, d’Europe, du monde, olympique, détenteur de la légion d’honneur ; et j’en oublie sûrement.

Parce qu’un pilote est un athlète, la première épreuve est sportive. Si si, quand on se bat en équipe, dans une course de 24 heures, aux commandes d’une machine sauvage, au milieu de concurrents féroces, dans un habitacle pouvant atteindre 60°, et quand le moindre instant de déconcentration peut mener à la défaite ou l’accident, on parle bien de sport. Voici donc nos finalistes enchaînant divers exercices dans un programme riche pour juger du physique et du mental. Certains ne s’y attendaient pas, d’autres s’y étaient préparés.

L’après-midi se déroule derrière des volants. Des volants réels d’abord, ceux des Nissan Juke Nismo et Leaf, pour des épreuves de slalom et gymkhana. Bien que non chronométrés pour la sélection, les finalistes, toujours observés, ont intérêt à donner le meilleur d’eux-mêmes. Et voici votre serviteur, sentant les effluves des embrayages malmenés des Juke à gauche, regardant la silencieuse course des Leaf électriques à droite, au milieu de pilotes discutant de leur performance. Pour ne pas être en reste, j’ai effectué les épreuves aussi, sans renverser un seul cône s’il vous plaît.

Des volants virtuels ensuite, où les gamers ont eu à réaliser le meilleur temps sur trois circuits. Silence et concentration règnent dans la salle pendant que la bande son des moteurs est rythmée par le bruit de quelques grands coups de volant.

Après une nuit sûrement trop courte, les finalistes repartent pour une deuxième journée toute aussi dense. Au programme de la matinée, conduite et Media training : nom barbare consistant en un entretien pour évaluer motivations et niveau d’anglais, engagement dans des compétitions internationales obligent. Pour la conduite, retour sur le circuit école balisé de cônes, où il est question de boucler un tour le plus rapidement possible au volant d’un Juke. Ce matin, les pilotes disposent encore d’un instructeur leur prodiguant quelques utiles conseils.

L’après-midi, c’est un peu pareil… Mais en plus ardu encore. Le circuit se voit paré d’encore plus de cônes à ne surtout pas renverser, les presque paisibles Juke (200 chevaux tout de même) se voient remplacés par des 370Z Nismo bien plus brutales et rapides (350 chevaux sur les roues arrières) qui nous auront gratifié de leur vocalises, et les instructeurs n’interviendront que pour éventuellement calmer un pilote dont l’enflammement nuirait à la sécurité. De quoi mettre à rude épreuve le sang froid des participants !

Les 4 épreuves terminées, les juges ont maintenant de quoi sélectionner les 6 meilleurs – qui ne sont donc pas forcément les conducteurs les plus rapides. Vous l’aurez compris, un pilote ce n’est pas seulement un excellent coup de volant, c’est aussi un mental et une condition physique. Voici donc les lauréats qui partiront défendre la France pour la finale européenne à Silverstone en août : Matthieu Verrier (6e), Mickael Peeters (5e), Loic Lanoe (4e), Maxime Beriot (3e), Maxime Batifoulier (2e), Gaetan Paletou (1er).

À l’issue de cette ultime étape il n’en restera qu’un, qui se verra offrir l’opportunité de participer aux 24 Heures de Dubaï dans une voiture engagée par Nissan, voire plus par la suite. S’il fallait illustrer la pertinence de la filière, sachez que ce même week-end, Jann Mardenborough, lauréat 2011, a remporté le grand prix d’Hockenheim en GP3.

Bon courage les gars ! 🙂

Bonus : prise en main de la Nissan GT-R 2014

Comme les finalistes, j’ai moi aussi eu droit à une belle opportunité : prendre en main la Nissan GT-R modèle 2014 sur les sympathiques routes de l’arrière pays. La GT-R, c’est une catapulte sur roues : V6 biturbo de 550 chevaux, boite transaxle à double embrayage, 4 roues motrices, et tout plein d’électronique pour exploiter sereinement tout ça. Non seulement cette voiture est ultra rapide (Nissan la vend d’ailleurs comme la voiture à 4 places la plus rapide du monde), mais en plus elle met en confiance le conducteur par l’efficacité et la facilité avec laquelle elle se mène à vive allure. Malgré un poids de pachyderme, elle répond promptement aux sollicitations, comme guidée par un rail.

Cette bagnole, tu la conduis, elle te parle : “Tu vois la ligne droite, et l’enchaînement de courbes au bout ? Je sais très bien ce dont tu as envie. Vas-y pied au plancher, pile juste avant, braque comme un dératé, et remets le pied dedans avant même d’être sorti du virage. Ne t’inquiète pas pour les transferts de masse ou la motricité, je vais gérer tout ça pour toi.” Et ça fonctionne. Diabolique.

L’essai était malheureusement trop court pour faire un article complet. Mais je ne désespère pas de vous gratifier de quelques surprises dans le genre. Stay tuned!


Un énorme merci à Masterludo et à Nissan pour m’avoir permis de couvrir cet évènement.

Mon article sur Caradisiac

La liste des 28 participants : Anthony Fernandes, Arnaud Clermont, Aurélien Fagot, Axel Chrétien, Gaëtan Paletou, Johan Lespinasse, Julien Laurent, Julien Thuiller, Kevin Dettori, Laurent Allain, Laurent Marques, Loic Lanoe, Luc Barbantan, Ludovic Boutinet, Ludovic Lambert, Matthieu Verrier, Maxence Hilleret, Maxime Batifoulier, Maxime Beriot, Mickael Peeters, Peter Bugan, Pierre Potel, Régis Bordeau, Sébastien Maitre, Thierry Leduc, Wilfired Streiff, Yoan Pasquet, Yohann Lacuska.

Cet article a 5 commentaires

  1. d.mum

    Elle me plaît bien la GT R… rouge !

    1. MCALP

      Elle m’a beaucoup plu aussi. Mais même en insistant, Nissan a tenu à la reprendre. Bizarre.

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