Nous sommes en 2014. Toutes les grandes gares parisiennes sont érigées avec chic. Toutes ? Non ! La gare Montparnasse résiste encore et toujours à la raillerie collective.
Raillerie. Rail. Gare. Non ? Bon, d’accord.
Place Raoul Dautry, la gare Montparnasse et sa façade vitrée aux teintes fraîches répondent à la célèbre tour au patronyme identique, affublée de verres fumés si seventies. Que l’on ne s’y trompe pas, c’est en 1987 que la gare s’est vue greffer cet appendice étincelant poétiquement nommé Porte Océane lors de sa rénovation pour l’arrivée du TGV Atlantique.
Océane. Atlantique. Toujours pas ? Tant pis. Au moins, c’est pas de mon ressort cette fois.
Bref, de son inauguration dans les années 1960 jusqu’à sa rénovation, elle ressemblait à la tour : carrée et marronnasse. Petite consolation en lisant ces noms de villes qui fleurent bon les vacances à la maison.
Pénétrons. Expédions le lot de consolation de suite. Op art de Victor Vasarely d’époque, sculpture de Manoli pour le TGV Atlantique, et mosaïque 8-bit d’Invader égaient l’intérieur.
Intérieur qui est sinistre. Béton gris. Lumière blafarde. Organisation 3D labyrinthique. Alignements déprimants. Machines froides. Zones négligées. Pigeon voyageur.
Pigeon. Voyageur. Voyage. Gare. Hum, bof.
Comme pour la façade, la gare s’est vue profondément remaniée. Jusque dans les années 1990, les voies étaient découvertes. Puis, on a construit une dalle par-dessus. Elle accueille le jardin Atlantique inauguré an 1995, ainsi que quelques équipements sportifs.
Jardin Atlantique. Gare Montparnasse. Arrivée du TGV Atlantique. C’est évident là !
Prenons de la hauteur. Tu coirs avoir un aperçu du jardin Atlantique ? Raté. La gare Montparnasse, c’est plusieurs halls. Le hall 1, ou hall Maine, ou gare Montparnasse 1, est le plus connu. En allant tout au bout des quais, on rencontre le hall 3. Ou gare Vaugirard. Ou gare Montparnasse 3.
Et le hall 2 ? Aussi appelé hall Pasteur ou gare Montparnasse 2, il est desservi par la voirie au sud. Leve les yeux. Il est au-dessus des voies, dans la dalle. Et il a beau être bétonné, il est plutôt cosy. Lui.
Finissons avec un peu d’humanité.
Et le jardin Atlantique ça donne quoi ?
Un jardin qui ne m’a pas spécialement tapé dans l’œil. A creuser, peut-être !