Barcelone : mini city guide et fourre-tout

Dernier article de mon escapade improvisée à Barcelone. Avec tout plein de bonnes choses variées dedans, miam.

Influences architecturales : Gaudí, Gaudí everywhere

Une fois sorti du centre historique, la première chose étonnante à propos de Barcelone est son plan : c’est tout carré. Et c’est pas un hasard. Tout ça à cause du plan Cerdà, “plan de réforme, d’aménagement et d’extension urbaine”, qui case les constructions dans un damier d’îlots de 113,33 mètres biseautés à 45° sur les coins, séparés par des rues larges de 20, 30, ou 60 mètres. Mis en oeuvre à partir de 1860, on l’appliquera de moins en moins sérieusement pendant un siècle… Faut pas déconner avec les jolis trucs historiques, les investisseurs ont du fric à faire, merde. Puis, dynamisme économique oblige, on a construit des choses contemporaines et originales.

Difficile de rater la patte de l’ami Gaudí. D’un simple décor jusqu’à la conception de bâtiments entiers, il est partout dans la ville. Notamment sur Passeig de Gràcia : avenue huppée vitrine du modernisme catalan , elle compte 23 bâtiments classés alors que sa longueur atteint tout juste 1,6 kilomètre. À ne pas rater : Casa Amatller (architecte Josep Puig i Cadafalch), Casa Milà et Casa Batlló (architecte Antoni Gaudí), ces deux dernières recevant chacune entre 600 000 et 1 million de visiteurs par an. (Bref, allez-y si vous avez le temps.)

Sagrada Família : Gaudí, encore

Sus à l’ennui dans les basiliques ! Représentante du modernisme qui n’est jamais que de l’art nouveau à la sauce catalane, j’aime la comparer à une glace aux haricots rouges. Au début c’est bizarre et lourd. Puis on s’habitue à cet étrange machin indéfinissable même si c’est pas toujours digeste.

Sinon, la Sagrada Família est encore en construction. Tu peux toujours attendre son achèvement pour la visiter… Ce qui t’amènerais en 2026. Bref, vas-y. De préférence de jour pour profiter de ses jolies couleurs, ses décors surréalistes, et tomber pendant les horaires d’ouverture. Pas comme votre serviteur.

Arc de triomphe : plus petit mais pas plus moche

Bon d’accord, il en impose nettement moins que le parisien que l’on connaît plus. Mais je lui trouve plus de charme. Conçu par Josep Vilaseca i Casanovas, il a été construit pour servir de porte principale de l’exposition universelle de 1888. Et tant qu’à être là, profites-en pour pousser jusqu’au parc de la Ciutadella, ça fera une pause verte après toute cette marche.

Port : le paradis de la mouette

C’est comme à Brännö, c’est le paradis de la mouette. Pas grand chose à y voir, mais quand le soleil est de la partie, c’est toujours agréable de prendre un bain de lumière sur la jetée.

La Barceloneta : l’auberge espagnole

Quartier construit au XVIIIe siècle, on trouve là un bout de ville avec plus de charme. Contrairement au centre historique, on retrouve déjà les rues droites et perpendiculaires du plan Cerdà. Autrefois place forte des pêcheurs et marins, le quartier est encore aujourd’hui populaire ; en attendant une inéluctable gentrification. Si les terrasses du front de mer font envie, je crains que cela devienne petit à petit un lieu d’attrape touristes. Qu’en disent les spécialistes ?

Et dire que le linge qui sèche aux balcons déplaît à certain. C’est pas typiquement méditerranéen pourtant ?

On est dans le cliché : un resto, une ruelle, des gens mal garés, des balcons, et un truc original

Où manger : partout ou presque

Barcelone regorge en son centre d’échoppes faisant toutes plus saliver les unes que les autres. Alors pitié, le Burger King ce sera à l’aéroport, et les attrape touristes de la Rambla, pour les touristes peu inspirés. Liste non exhaustive des adresses abordables testées avec succès.

• Tapas fraîches et vermouth maison (à seulement 1,80 €) à la Barceloneta : le Petit Bar, carrer del Judici, 7. Vraiment petit et vous avez peu de chance d’y croiser d’autres touristes.
• Pintxos basques dans une chaine locale (beurk), mais l’accueil et le rapport qualité prix étaient plutôt bons (ouf !) : Txapela, passeig de Gràcia, 58 (et d’autres adresses.)
• D’autres pintxos de chaine, testé il y a quelques années : Lizarrán, carrer Mallorca, 257
• Des centaines de shots différents, dont un qui porte (presque) mon nom de famille, assurément gage de qualité : Espit Chupitos, carrer d’Aribau, 77 (et d’autres adresses.)
• Cocktails dans un cadre végétal : Jardinet d’Aribau, carrer d’Aribau, 133.
• Jus de fruits frais dans un cadre psychédélique : Juicy Jones, carrer de l’Hospital, 74.

À toi, cher lecteur, de compléter cette liste dans les commentaires 🙂

Où dormir : un exemple

Qui dit voyage seul et improvisé, dit auberge de jeunesse pour rencontrer du monde et sortir. Mon choix : le Sant Jordi Hostel Rock Palace, Carrer Balmes, 75. Le lieu semble tout récent et tout propre. Le décor oscille entre du traditionnel joliment rénové et du tout neuf contemporain. Le staff est sympa et compétent. Les soirées sont quotidiennes et conviviales. Dans un coin de la terrasse du 6e étage se trouve une piscine ouverte d’avril à octobre. Enfin, le meilleur : en période creuse, en dortoir de 8 où on n’est pas entassés, compte moins de 14 € par nuit et par personne.

On a même choisi la couleur de l’éclairage pour la photo 🙂

Vrac

Le vrac du fourre-tout, ça s’annonce mal.

N’oubliez pas de traîner dans le centre historique et au parc Güell 🙂

Un nouveau merci à ceux qui ont bousculé mes vacances et m’ont conduit à changer mes plans pour Barcelone.